Lectures et écoutes

Avec cette page nous souhaitons vous faire découvrir ou attirer votre attention sur des ouvrages intéressants que nous jugeons valorisants pour notre culture générale neuwilleroise. Nous y ajoutons également des contributions sonores ou d’autres documents tout aussi croustillants de richesses humaines.

Dès qu’une nouvelle contribution arrive elle repousse les plus anciennes vers les archives, n’hésitez pas à leur rendre visite.

Infos récentes...

• Le lavement des pieds ...

Pierre boulay nous envoie un petit clin d’oeil à l’occasion de ces fêtes de Pâques neuwilleroises.
 
 

• La faune des Vosges du Nord du Moyen âge à la Révolution

Didier Atamaniuk, membre de PATRIMOINE nous signale une publication, depuis peu accessible sur internet. 
Vous y trouverez un article qui mentionne fréquemment Neuwiller-lès-Saverne, en voici le résumé : 
 

Philippe JEHIN, 68000 Colmar (pages 77 à 102 des annales)

Cette recherche historique se base sur des anciens témoignages écrits, dispersés dans les différents services d’archives. Bien des zones d’ombre persistent faute d’intérêt, dans les siècles passés, pour les espèces qui n’entrent pas dans les catégories du gibier ou des prédateurs. Les documents demeurent bien souvent laconiques et centrés sur les préoccupations cynégétiques. L’étude des récits, des conflits juridiques et surtout des primes de tir versées aux gardes, permet cependant de présenter un aperçu de la variété de la faune et de son évolution.

Autorités seigneuriales et habitants ont très tôt cherché à éliminer les prédateurs qui menaçaient les populations et leurs troupeaux. L’ours a ainsi disparu des Vosges du Nord précocement tout en persistant plusieurs siècles encore dans les Vosges méridionales. Si les derniers lynx sont abattus au milieu du XVIIe siècle, le loup, terreur des habitants, se maintient jusqu’au XIXe siècle, bien qu’il soit ardemment pourchassé. Les petits prédateurs ne sont pas épargnés : une chasse intensive est menée contre les belettes, martres, loutres… mais aussi contre les chiens errants, les chats sauvages ou harets. Les rapaces, tant diurnes que nocturnes, paient eux aussi, un lourd tribut à cette politique d’éradication des prédateurs honnis par les paysans et les chasseurs.

Jusque vers l’An Mil, aurochs, voire élans et bouquetins, auraient vécu en Vasgovie, tout comme des chevaux semi-sauvages dont les dernières mentions remontent au XVIe siècle. Les effectifs de cerfs ne paraissent pas avoir été très importants, en revanche, les sangliers et les chevreuils prolifèrent. Sur les tableaux de chasse du XVIIIe siècle, figurent surtout des lièvres et du gibier à plume : bécasses, canards, perdrix… Le grand tétras demeure très rare avant la Révolution, peut-être du fait que les forêts ne lui offraient pas la quiétude souhaitable. En effet, parcourues par les hommes et les troupeaux, exploitées par des armées de bûcherons oeuvrant pour les verreries et les forges, les forêts des Vosges du Nord ne présentaient déjà plus l’aspect d’un Eden paisible et luxuriant, tant pour la faune que la flore.

La faune des Vosges du Nord a pu inspirer les sculptures de ce bestiaire du tombeau-reliquaire (1200-1300), abbatiale de Neuwiller-les-Saverne

Les pépites...

• Le guide Marcel

Marcel Hausser (1923-2022) a été une figure historique de Neuwiller pendant près d’un siècle. Son histoire, en particulier pendant la 2e guerre mondiale, a été plutôt mouvementée et active. Il s’est, dès sa création en 1994, engagé à PATRIMOINE. Membre du comité, auteur de notices, il a surtout été une lien vivant entre la vie associative et la découverte de l’abbatiale. Vous trouverez ci-dessous une vidéo où Marcel Hausser explique à des visiteurs divers aspects de l’abbatiale.

• Guy et les Bengele

Guy Nicolas, président de l’association “Bengele”, nous présente les débuts de cette ancienne association Neuwilleroise dans la salle du Chapitre.

• Une histoire d'inventaire des monuments historiques à Neuwiller

Initié en 1964 par André Malraux, l’inventaire général des monuments historiques et richesses artistiques de la France a pour mission de recenser, étudier et faire connaître l’ensemble du patrimoine français.

Ce reportage, réalisé le 7 mars 1970, porte sur le travail de la Commission régionale d’Alsace à Neuwiller-lès-Saverne.

• Histoire d'un logo (Pierre Boulay)

Au cours des années 1990 un plan de Neuwiller, affiché à la mairie, faisait apparaître des zones du village où étaient prévus des travaux d’aménagement. En y regardant de plus près, je me suis aperçu que le coeur de ce plan représentait le centre du village (entre l’abbatiale, en haut, et l’église Saint-Adelphe, en bas) et que les futurs espaces de travaux esquissaient un personnage, un peu comme ceux du dessinateur Jean-Michel Folon (1934-2005). Image de vie et de danse, qui, peu a peu a été stylisée et a abouti à deux personnages de deux couleurs contrastées.

S’est ajouté, sous forme d’acronyme (mot résultant de la combinaison d’initiales ou d’un groupe de lettres) le nom de l’association, que, pour cette raison, il convient d’écrire en majuscules, PATRIMOINE.

• La Burjerglock de Neuwiller

Les fêtes pascales 2020 avaient une saveur particulière, peut être un peu amère, confinement oblige. Les généalogistes du Cercle alsacien reviennent sur la tradition des cloches, qui sonnèrent néanmoins. Et qui sonnent depuis des siècles.

“…Malgré les réquisitions de cloches faites par les autorités allemandes durant la Seconde Guerre mondiale pour les transformer en canons, l’Alsace conserve encore quelques spécimens séculaires, même des XVe et XVIe siècles. Le bourdon de la cathédrale de Strasbourg, près de 9 tonnes, a été fondu en 1427 par Hans Gremp qui serait aussi l’auteur des cloches du Kappelturm d’Obernai en 1429, de Neuwiller-lès-Saverne en 1431 et d’une autre à Ammerschwihr…” (DNA 12 avril 2020)

• Raymond Heschung

Dans les DNA du 25/01/2023, un article “Une plaque dévoilée en hommage à l’aviateur américain Thomas E. Eason” cite Raymond Heschung, originaire de Neuwiller, dont le témoignage sur la guerre et la Libération de Neuwiller figure dans l’édition grise « Le livre les petits plus ».

• Plusieurs récits de témoins :

Parmi eux ? Celui de Raymond Heschung, décédé en 2021 non sans avoir laissé derrière lui son récit des événements, lu par l’adjointe au maire Sandra Poisson. « J’ai vu dans le ciel un bombardier qui, passant au-dessus des Karrimatte, a parachuté six membres d’équipage. Au deuxième passage, il en a lâché deux autres en volant à très basse altitude », racontait le Neuwillerois d’origine, alors âgé de 16 ans et parti faire un tour à vélo ce matin-là. « Le premier est tombé à quelques mètres de moi. Il a embrassé son parachute et a sorti son revolver qu’il a pointé sur moi en me questionnant : “German or American ?”. J’ai répondu “American”. Il a rengainé son arme », continuait Raymond Heschung, qui n’a hélas pas eu l’occasion de vivre le grand retour en France de la famille De Maize. Le 8 juillet 2020, le petit-fils du radio du bombardier était en effet venu visiter ce bout d’Alsace qui a tant marqué la vie de son père.