L'Hortus Deliciarum
est un manuscrit réalisé entre 1159 et 1175 par Herrade de Landsberg (aussi appelée Herrade de Hohenbourg), et ses moniales au couvent de Hohenbourg (mont Sainte-Odile), dont l’original a été détruit.
Le manuscrit original, qui avait été transféré à la bibliothèque de Strasbourg lors de la Révolution française, a été détruit lors de l’incendie de la bibliothèque en 1870, au cours de la guerre franco-prussienne. Les miniatures nous sont connues par des copies partielles.
Cet ouvrage, édité en 2016, propose une certain nombre de commentaires originaux.
l’image représente Esther et Assuérus (voir le texte joint). La présence d’un personnage juif, reconnaissable à son chapeau pointu, rappelle la représentation traditionnelle médiévale que l’on trouve aussi à deux reprises sur la tapisserie de saint Adelphe, ainsi que sur les peintures murales de l’église protestante de Weiterswiller.
La représentation du bretzel : les hypothèses avancées sur son origine n’incluent pas la tradition de sa création dans le pays de Hanau.
Pour mémoire, la légende du bretzel :
Le bretzel serait né au Pays de Hanau, trois communes se partageant l’affaire : Bouxwiller, Ingwiller et Uttwiller. Une vieille légende du XVe siècle raconte qu’un boulanger d’Ingwiller fut emprisonné pour avoir calomnié la concubine du comte Jacques le barbu. Un défi est lancé au malheureux boulanger pour lui permettre de retrouver sa liberté : « Fabrique un gâteau au travers duquel il sera possible de voir trois fois le soleil ».
Il eut beau se gratter la tête, aucune idée n’en sortit. C’est un jeune habitant d’Uttwiller qui vola à son secours : grâce à sa force surhumaine, il tord un barreau de la prison lui imprimant la forme caractéristique. Et miracle, le comte put voir le soleil trois fois à travers ! Libéré de sa geôle, le petit boulanger lança la mode du bretzel sur toute la ville. Et la renommée s’ensuivit.
• Luftangriff ! attaque aérienne à Neuwiller-lès-Saverne
Au cours de l’année 2018, à l’occasion du centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale, parmi les nombreuses contributions, certaines se sont intéressées au sort et à la place des animaux pendant les conflts armés. Cela a donné à Raymond Heschung l’idée de rendre compte d’un épisode de la 2e guerre mondiale, en fait le 3 septembre 1944, qu’il avait déjà mentionné dans l’édition grise (pages 13 à 29), mais qu’il développe ici avec bien plus de détails.
• Bonne santé et bon vin
Daniel Peter, président de la SHASE, a publié un article (« Une médecine sociale d’avant-garde », DNA Edition de Saverne, 11/04/2018) présentant un rapport de 1811 sur l’état de la santé dans le canton de La Petite Pierre (dont Neuwiller faisait alors partie), illustré par une vue cavalière du village.. Par ailleurs il est fait mention de la consommation de vin à Neuwiller.
A rapprocher de ce qu’écrivait en 1506 Jacques Wimpheling dans sa « Vie de saint Adelphe, chapitre14 » « Neuwiller, en effet, est fertile en champs, riche en vin, planté d’arbres, irrigué par de très bonnes sources, agréable par ses forêts et ses prairies. Il est placé dans un espace par lequel la saillie de la montagne marque les limites de l’Alsace (Tortue ?) ».
Ces deux aspects sont évoqués dans « Neuwiller-lès-Saverne au fil du temps ».
DNA du 23 octobre 2019 par Pierre Vonau
• Les communautés juives en Alsace
La dernière édition de Saisons d’Alsace (n° 66, Novembre 2015) est consacrée à la présence juive en Alsace. De nombreux textes et documents en rappellent utilement l’histoire. Neuwiller figure, évidemment, sur la carte des implantations de communautés en Alsace. Par ailleurs une analyse assez sévère de Jacques Wimpheling (dont on sait
l’importance grâce à sa “Vie de saint Adelphe”), présenté comme un antisémite déterminé que l’esprit de l’époque ne parvient pas, à lui seul, à expliquer1. La tapisserie en fait, heureusement, une présentation différente et plus fraternelle par la présence, à deux reprises, d’un personnage juif, reconnaissable à son chapeau pointu.
1 Georges BISCHOFF, “Les humanistes et les juifs, le mépris et la méprise”
• Saisons d'Alsace, le Moyen Âge
Le remarquable n° 67 (tiens, tiens!) des Saisons d’Alsace s’intéresse au Moyen Âge : mode de vie, architecture, structures politiques, société, culture et religion, grands noms, événements courants ou extraordinaires…
Georges Bischoff y signe deux articles, l’un pour faire le point sur les réalités du Moyen Âge, quitte à tordre le cou à des images qui circulent généreusement et demandent à être pour le moins vérifiées et souvent rectifiées, avec la compétence et l’humour qu’on reconnaît à l’auteur ; l’autre pour faire le compte de ce qui se trouvait “dans les caves, les greniers, la cuisine et la salle à manger” de la Commanderie de Saint-Jean (à l’emplacement de l’actuelle ENA à Strasbourg).
Georges Bischoff nous avait parlé de Charlemagne en 2014 (année anniversaire de sa mort en 814), cette année il viendra nous expliquer ce qu’on trouvait dans les assiettes entre les XVe et XVIe siècles (le 18 septembre 2016).
Qu’on se le dise! Ce sera la fête de l’esprit et de la gastronomie.
• Le Protestantisme en Alsace
Le passionnant Cahier (décembre 2016) des Saisons d’Alsace sur ce thème ouvre sur une longue introduction de Georges Bischoff et mentionne à plusieurs reprises Neuwiller et le Pays de Hanau : carte des territoires protestants, le simultaneum, l’annonce de l’opéra « Luther ou le mendiant de la grâce » par le compositeur J.J. Werner, directeur musical de Musiques au Pays de Hanau, ainsi que des photos de l’église Saint-Adelphe, de l’inauguration de la maison d’enfants (actuel Foyer Bosco), d’Isabelle Gerber, inspectrice ecclésiastique, du foyer EUL et du sarcophage de l’évêque Adeloch (moulage à la salle du Chapitre).
À ce sujet voir sur le site
« La chronique neuwilleroise » de René Reiss, avril 2016
« Le livre, les petits plus », édition rouge, p. 39 à 41, par Etienne Bankhauser
• Villes fortifiées d’Alsace et Château de plaine
Le dernier album de Christophe Carmona et Guy Trendel vient de paraître.
Le dessinateur s’efforce de représenter les villes telles qu’elles pouvaient se présenter au Moyen-Âge. Neuwiller-lès-Saverne y figure ainsi que La-Petite-Pierre, le refuge fortifié de Dossenheim-sur-Zinsel, Ingwiller, Bouxwiller, Dettwiller, Weiterswiller et Saverne.
(ID L’Édition – 22 €)
• Neuwiller dans les années 20
« Neuwiller dans les années 20, le difficile retour à la France » animé par Pierre Vonau, professeur agrégé honoraire d’histoire. Ce Flammtisch a rassemblé une trentaine de convives. D’ici quelque temps nous publierons un compte-rendu détaillé et illustré de l’intervention de Pierre Vonau.
• Cimetière linéaire des remparts
Selon le Pr Freddy RAPHAEL et Jean-Pierre LAMBERT, s’appuyant sur l’histoire des Juifs d’Alsace d’Elie SCHEID, le cimetière aurait été créé seulement au début du XVIIè siècle (entre 1616 et 1646) pendant la Guerre de Trente ans, parce que les juifs de Neuwiller ne pouvaient plus enterrer leurs morts dans la nécropole régionale d’Ettendorf, devenue inaccessible. Indépendamment de ces hypothèses de datation, l’emplacement du cimetière linéaire et le mode de repérage adopté pour les sépultures sont d’une grande originalité. Ils constituent un cas unique en Alsace, en France et en Europe.
Lors de deux réunions successives (7 juin et 6 juillet 2021), un certain nombre de responsables (municipalité de Neuwiller-lès-Saverne, association PATRIMOINE, EUL, Collectivité européenne d’Alsace (CEA), Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), réseau JECJP Alsace, association B’nai B’rith, Société d’Histoire Israélites d’Alsace et de Lorraine (SHIAL),Consistoire israélite du Bas-Rhin) ont examiné la situation actuelle de l’état du mur d’enceinte à l’arrière des EUL et font les constats et les propositions qui s’imposent concernant :
– les conditions d’accès au cimetière et à ses inscriptions,
– la préservation des inscriptions hébraïques,
– le consensus sur la datation de la partie la plus ancienne du cimetière,
– la mise à jour et réfection de la signalétique.
Dès à présent des progrès ont été accomplis pour faciliter l’accès aux inscriptions hébraïques, en particulier pour la « Journée des cimetières juifs » des JECPJ du 19 septembre prochain, en attendant des travaux plus conséquents et un financement, qui seront tous deux suivis par une commission de travail.
• le violoncelle à Neuwiller
Plusieurs dizaines de personnes sont venues à la salle du Chapitre pour l’une des deux conférences-concerts donnés samedi 22 août par Kevin Bourdat. Il a expliqué et démontré, grâce aux 4 instruments qu’il avait apportés, la différence entre la famille des violes et celle des violons, d’origine plus populaire. Des exemples tirés de divers répertoires européens (France, Allemagne, Grand Bretagne, Italie…) ont montré le succès de cette musique dans l’Europe des 17e et 18e siècles.
Il est prêt à répondre à toute question : kevinbourdat@gmail.com
• Clarke, 200 ans après…
Henri, Jacques, Guillaume Clarke, Duc de Feltre, Comte de Hunebourg, qui a durablement marqué l’histoire et l’image de Neuwiller, y est mort en 1818. A l’occasion de ce bicentenaire l’association PATRIMOINE a fait revivre le personnage et l’époque. Nous vous faisons revivre les points forts de ces journées.
• À la découverte des fresques d'églises…
Par un beau samedi d’automne PATRIMOINE a sillonné la région proche pour découvrir des décors peints d’églises. Ernest Muller (http://ernest.muller.free.fr), qui a systématiquement relevé et photographié les fresques dans les églises d’Alsace, les a longuement commentées, modestes ou somptueuses, rénovées ou non, évidentes ou plus mystérieuses, illustrations de scènes bibliques ou de vies de saints. Vous pouvez consulter son texte de commentaire en lien ci-dessous..
• la musique à Neuwiller
PATRIMOINE a profité de la fête de la musique pour exposer photos, documents de toutes sortes et faire entendre des enregistrements très divers. Les deux photos (Fanfare d’église et Musique municipale) ont fait l’objet de propositions d’identité de la part de nombreux passants le jour de la fête et les deux dimanches suivants.
• 1200 années d'histoire
Beau succès pour cette journée carolingienne, avec une présence plutôt nombreuse à tous les moments de l’après-midi (expo, visites, conférence, concert et repas). Des réactions assez nombreuses de gens intéressé et reconnaissants à notre égard. Cette journée aura des suites, au minimum sur le site prochainement.
• Badisches Landesmuseum et les vitraux de Neuwiller
Nous étions une bonne trentaine de participants à la sortie en car du samedi 14 juin 2014 pour découvrir l’abbatiale de Wissembourg. Accueillis et guidés de façon extrêmement compétente et conviviale par Francine Leroy, nous avons pu parcourir l’abbatiale et admirer ses richesses : la structure d’ensemble, impressionnante par ses dimensions, le tombeau du Christ (rappelant celui de Neuwiller), les fresques du transept dont celle, très grande, de saint Christophe, l’orgue récemment rénové (un concert tous les dimanches d’été l’après-midi) et son cloître ainsi que quelques bâtiments annexes.
Après déjeuner, nous avons rejoint Karlsruhe et pu visiter longuement le Badisches Landmuseum, avec une guide professionnelle. Le musée est installé dans le château historique qui constitue le coeur de la ville et le point de départ de son développement urbain.
Un peu déçus de ne pouvoir voir (en raison de travaux tout juste commencés) qu’une partie des vitraux originaires de Neuwiller (voir à ce sujet l’article de René Reiss sur ce même site dans « Le livre, les petits plus », édition bleue) et admirer la richesse des collections d’art du Moyen-Age et de la Renaissance.
• Les tabernacles du Drittelberg
Ces tabernacles (nous les avons appelés ainsi par manque d’informations précises à leur sujet) font partie du patrimoine bien visible de notre commune. Apparemment peu connus, ils sont cachés dans la forêt. Leur origine, leur signification, leur utilisation est aujourd’hui encore un mystère, ce qui laisse la place à de nombreuses interprétations scientifiques, historiques, sociologiques ou même ésotériques.
Édifiés au cours des derniers siècles, elles marquent le paysage, le long d’un chemin qui devait, en son temps, avoir son importance, alors que de nos jours il n’est plus guère emprunté. Jean-Joseph Ring, de la SHASE, nous a accompagnés et fait un certain nombre de suggestions de recherches pour lever, une partie au moins, du mystère.
À suivre…